Fonctions
Doctorante au CRESAT– EA 3436, Université de Haute-Alsace.
Contact
sabine.bosler@uha.fr
Parcours universitaire
Depuis 2016 Allocataire de recherche en Sciences de l´Information et de la Communication (SIC) au sein du Centre de Recherche sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) de l´Université de Haute-Alsace (UHA) à Mulhouse.
2013-2014 Master 2 Communication Internationale, ITIRI (Institut des Traducteurs, Interprètes et Relations Internationales), Université de Strasbourg ; Mention Bien
2011-2012 Master 1 Anglais LLCE, Université Lumière Lyon 2 ; Mention Assez Bien
2008-2011 Classe préparatoire littéraire, option Etudes Cinématographiques, Lycée Frédéric Mistral (Avignon). Equivalence en L3 Anglais LLCE à l’université de Provence
Expériences d’enseignement et de recherche
2015-2016 Chargée d’études sur les publics médiatiques et la culture numérique, CRESAT-EA 3436, Université de Haute-Alsace – Assistance à des projets de recherche, data-mining, analyse de données textuelles, constitution de bases de données bibliographiques, organisation de colloques et journées d’étude
2015-2016 Professeur d’éducation socio-culturelle, lycée agricole d’Erstein (vacataire, 6h/semaine) – Education aux médias, encadrement de projets d’animation du territoire, éducation artistique
2014-2015 Professeur d’allemand, lycée agricole d’Erstein – cours de langue et culture allemandes à des élèves de la seconde professionnelle au BTS
2012-2013 Assistante de Français, Loretto School, Musselburgh (Ecosse) – cours de français et préparation aux examens (A-levels et GCSE) d’élèves âgés de 11 à 18 ans
Activités de recherche
Thèse de Doctorat
Sous la direction d’Olivier Thévenin, professeur, et Carsten Wilhelm, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication (71è)
Sujet : « Les jeunes et les médias : littératie et culture numérique dans l’espace rhénan »
Contexte et émergence de la recherche
Les jeunes sont de grands consommateurs de médias numériques et ont donc un poids considérable dans cette industrie ; les études de leur comportement vis-à-vis de ceux-ci se sont multipliées ces dernières années (par exemple Octobre, 2014). On connaît leurs usages et les supports privilégiés par les jeunes Français : plus mobiles, ils possèdent plusieurs écrans ; les jeunes actifs font une utilisation professionnelle des réseaux sociaux (Médiamétrie, 2015). En revanche, les comparaisons avec les pays frontaliers tels l’Allemagne et la Suisse sont plus rares et ouvrent une brèche pour notre recherche.
On constate également, grâce à des études récentes telles que le projet DYNEGAL (Galland, 2015 ; Donnat, 2015), que les inégalités sociales et culturelles semblent perdurer, malgré l’aspect démocratique que l’on serait tenté d’accoler au numérique. Rumeurs, désinformation, voire même propagande, circulent sur la Toile de manière virale et trouvent un public parmi les usagers les plus jeunes et moins expérimentés. Le rapport que les jeunes ont aux médias n’est pas « naturel », les facilités apparentes dont ceux que l’on a appelés « digital natives » (Prensky, 2001) font preuve dans le maniement de l’outil ne vont pas de soi ; il fait l’objet d’un apprentissage, d’une littératie appliquée au numérique, construite tout au long de la vie. De plus en plus importante sur le marché du travail, où la maîtrise des outils bureautiques est souvent exigée, elle est assurée en partie par l’école, qui doit apporter des compétences spécifiques dans le maniement des différents outils et développer l’esprit critique de l’élève.
L’éducation aux médias, longtemps mise de côté et limitée aux initiatives ponctuelles des établissements, devient progressivement un objet de recherche et une priorité pédagogique dans chacun des territoires que nous souhaitons étudier. Suite à un rapport sur la société numérique (CNNum, 2013), l’éducation aux médias et à l’information entre dans les programmes scolaires des collèges et lycées en France à la rentrée 2017. En Allemagne, une étude a été menée en 2014 dans le cadre de Initiative D21, avec pour objectif de comparer l’éducation aux médias dans les différents Etats fédéraux. Malgré le rôle de coordination que joue le Kultusministerkonferenz ou KMK, il revient in fine aux Länder d’organiser l’éducation aux médias. L’étude montre qu’il existe une grande richesse dans les idées et les projets mis en place, mais également une inégalité dans la prise en compte de l’importance du numérique ainsi que dans les moyens qui lui sont alloués. Quant à la Suisse, elle a récemment publié une étude (JAMES, 2015) sur les jeunes et les médias ; un programme national, e-media, est actuellement mis en place dans les établissements scolaires, dans une approche davantage centrée sur la prévention des risques.
Question de recherche
La principale question de notre recherche est de savoir quel rapport les régions de l’espace transfrontalier entretiennent avec l’éducation aux médias, comment elle est mise en place dans chacune d’entre elles, son influence sur la perception que les jeunes ont des médias ainsi que l’usage qu’ils en font, et les inégalités qui peuvent en découler et faire obstacle à leur employabilité.
Démarche
Ce travail, essentiellement qualitatif, s’adossera aux grandes études quantitatives nationales sur la consommation de médias (par exemple Médiamétrie, 2015 ; JAMES, 2015) afin de dresser un état des lieux de la littératie et de la culture numérique dans l’espace rhénan transfrontalier.
Notre projet s’insérera dans le projet transfrontalier « CUMEN » (Culture des médias numériques), soutenu par NovaTris et mené par des universitaires issus de l’Université de Haute-Alsace, l’Institut für Medienkulturwissenschaft de l’Université Albert-Ludwig de Freiburg, l’Université de Bâle en Suisse et l’Université d’État de Californie, Chico, aux Etats-Unis. Ce projet a pour objectif d’étudier la littératie et la culture numérique sous un prisme international et interculturel, franco-américain d’une part, franco-suisse-allemand d’autre part afin d’établir un référentiel des usages et de développer des contenus de formation. Les méthodologies de ce projet sont à la fois quantitatives et qualitatives, comprenant des entretiens, focus groups interculturels et avant tout un journal des usages. Ce dernier a été réalisé en deux volets, l’un quantitatif et l’autre qualitatif. Pour le volet quantitatif, les jeunes ont noté leur usage des médias sur trois jours ; puis ils ont arrêté l’utilisation de leur média favori et continué de s’observer pendant deux jours. Ensuite, des questions leur ont été posées sur leur usage et leur rapport aux médias, qui ont permis de mettre en place une analyse lexicographique et une typologie. Il sera donc possible d’utiliser les données déjà existantes, issues de cohortes d’enquêtes réalisées auprès de publics étudiants. Celles-ci seront enrichies via la constitution d’un nouveau corpus d’enquêtes réalisées auprès de publics adolescents et jeunes actifs, afin de comparer les usages des jeunes issus des espaces transfrontaliers à différents moments de leur scolarité et de leur vie. Il est prévu d’enrichir les données par des entretiens qualitatifs avec des jeunes au sujet de leurs compétences numériques.
Principaux thèmes de recherche
- Sciences de l’information et de la communication
- Etudes générationnelles
- Médias
- Transmissions et usages du numérique
- Sociologie de l’art, de la culture et des pratiques culturelles
- Communication interculturelle
Participation en tant qu’auditeur à des colloques/journées d’études
« Les littératies du XXIe siècle sens dessus dessous : périmètres, interactions, territoires », colloque de clôture de l’ANR Translit, 7 et 8 novembre 2016, Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris
« Coproduire et diffuser des médias audiovisuels à l’ère numérique », journées d’étude du CRESAT et du master Coproduction Internationale, Université de Haute-Alsace (site de la Fonderie), 3 et 4 février 2016
Travaux de recherche
Mémoire
Sous la direction de Nathalie Hillenweck, maître de conférences en études germanophones, et Anne Masseran, maîtres de conférences en sciences de l’information et de la communication :
« Promouvoir la langue française par le biais d’événements culturels : le cas de Berlin »
Communications
BOSLER S., WILHELM C. « La politique des études d’usage : acteurs – thèmes – méthodes. Une méta-étude internationale des usages numériques des jeunes », 16 octobre 2016, Colloque International du GRESEC, Université Grenoble-Alpes, France
BOSLER S., WILHELM C. « CUMEN – An International Transborder and Intercultural Study of Media Use : Perceptions of Methodological Issues and First Results », 23 septembre 2016, 18th Annual Conference of the Methods Division of the German Communication Association, Université d’Amsterdam, Pays-Bas
BOSLER S., WILHELM C. « Une méta-étude des usages numériques des jeunes : comparatif France / Allemagne / Suisse / Etats-Unis », 24 juin 2016, Colloque du projet CUMEN, Université de Freiburg, Allemagne