Frontières et environnement

Temps, espaces, méthodes

Colloque international du RUCHE

1er-3 décembre 2022
Mulhouse

Borders, limits and environment

Times, spaces, methods

RUCHE International Conference

December 1-3 2022
Mulhouse (France)

Appel à communications – Call for Paper

Résumé
Abstract
Résumé

L’opposition entre histoire et géographie, fondée notamment sur une césure souvent artificielle entre temporalités et spatialités, masque  les points communs et les convergences entre les deux disciplines, qui se rejoignent voire se recoupent dès lors que l’histoire revêt une dimension spatiale ou que les géographes intègrent une dimension diachronique à leur étude. Sous des vocables différents et des rattachements affichés à l’une ou l’autre discipline, on trouve ainsi des terrains, des méthodes et surtout des résultats communs, parfois même des collaborations. Nombre de ces convergences impliquent de près ou de loin la question environnementale, qu’elle soient envisagée sous l’angle de la géohistoire de l’environnement ou de l’histoire environnementale, si bien que les deux disciplines auraient tout à gagner en approfondissant les échanges entre elles et avec des disciplines voisines.

Le colloque « Frontières et environnement : temps, espaces, méthodes » organisé à Mulhouse du 1er au 3 décembre 2022 entend poursuivre et renforcer ce dialogue sur les questions environnementales, en mettant au cœur des discussions la notion de frontière, comme objet historique et géographique, ou pour questionner les limites disciplinaires, institutionnelles, méthodologiques ou didactiques. Ce colloque vise à interroger et (r)établir les liens entre l’histoire environnementale d’une part, la géographie et la géohistoire de l’environnement d’autre part, et plus généralement à réfléchir, toutes disciplines confondues, aux interactions entre l’environnement, le temps et l’espace.

Abstract

The opposition between history and geography, based on a distinction between space and time, often hides common ground and points of convergence between the two fields. Indeed, they tend to meet up or even interconnect as soon as history takes space into account, or when geography opts for a diachronic approach. Hiding behind different vocabularies and academic affiliations, we can find common fields and areas of study, common methods and results, sometimes even explicit collaborations. Regarding those convergences, both disciplines generally involve an environmental dimension, whether it is studied through a « geohistory of the environment » scope or by « environmental history », thus encouraging potentially fruitful collaborations between history and geography as well as with other social sciences studying the environment.

The conference « Borders, limits and environment: times, spaces, methods » held in Mulhouse from 1st December to 3d December, 2022, aims at deepening the dialogue on environmental questions by considering the theme of borders and limits. These two terms can be considered as historical or geographical objects, but also as a way to reflect upon disciplinary, methodological or didactic limits. During the conference, we wish to study, and maybe to reconnect the links between studies and academic disciplines involving time, space and the environment, especially between environmental history and geohistory of the environment.

Convergences et frontières de l’approche environnementale
Convergence and borders of environmental studies
Convergences et frontières de l’approche environnementale

Étroitement mariées dans l’enseignement primaire et secondaire français, l’histoire et la géographie s’éloignent drastiquement à l’université. Ailleurs, cette union initiale n’existe même pas toujours et dans le milieu académique, en dépit de liens et de passerelles, les deux disciplines tendent plutôt à s’ignorer ou en tout cas, à marquer leurs différences, des formations initiales aux méthodes, aux formes et aux sujets des publications. Il est vrai que l’approche des uns et des autres semble différer : l’espace aux géographes et autres sciences du contemporain, le temps aux historiens et aux archéologues.

La césure entre temporalités et spatialités, l’opposition de l’analyse du passé et du présent restent très artificielles et la frontière disciplinaire ne parvient pas pour autant à masquer les points communs et les convergences entre les deux approches, qui se rejoignent voire se recoupent dès lors que l’histoire revêt une dimension spatiale ou que les géographes intègrent une dimension diachronique à leur étude. Sous des vocables différents et des rattachements affichés à l’une ou l’autre discipline, on trouve ainsi des terrains, des méthodes et surtout des résultats communs, parfois même des collaborations. Nombre de ces convergences impliquent de près ou de loin la question environnementale. Deux colloques organisés à Mulhouse en 2013 sur les cours d’eau et en 2019 sur les frontières ont montré la pertinence d’une approche croisée, interdisciplinaire de ces deux objets et ont attesté de la possibilité d’un dialogue entre historiens et géographes sur des thématiques partagées, dès lors que leur analyse et leur compréhension nécessitent de mobiliser de manière dialectique les dimensions spatiales autant que temporelles.

En 2016, un colloque à Toulouse avait considéré l’étude à la fois diachronique et spatiale des questions environnementales à travers le concept de géohistoire. Si ce colloque avait été un véritable succès en termes de participation, les historiens n’y avait été que peu représentés, montrant que la géohistoire restait, pour l’instant, un concept de géographes, bénéficiant d’un engouement certain depuis une dizaine d’années, notamment en ce qui concerne l’études des relations homme – milieu. En effet, pour répondre aux besoins opérationnels en termes d’aménagement, de gestion des risques, etc., la géohistoire de l’environnement s’intéresse ainsi à la dynamique des interactions homme-milieu dans le temps et dans l’espace, à la trajectoire des territoires, aux temporalités en matière d’environnement, aux stratégies et politiques de gestion, etc. Un foisonnement remarquable mais qui se caractérise aussi par des concepts et des méthodes encore mal stabilisés. Conjuguée à une réflexion interne à la géographie notamment proposée par l’UGI à travers la thématique « Le temps des géographes » de son prochain congrès, la géohistoire aurait donc tout à gagner à engager des discussions épistémologiques avec des disciplines voisines telles que l’histoire environnementale et l’écologie historique, pour mieux répondre aux enjeux actuels.

Car, côté historien, l’approche environnementale existe également : le dynamisme de l’histoire environnementale, pensée dans sa définition la plus large comme l’étude des relations entre les humains et leur environnement physique, en témoigne. L’approche a émergé en tant que discipline identifiée aux Etats-Unis dans les années 1970 avant de se diffuser dans le monde, s’appuyant sur d’autres traditions historiographiques selon les pays : l’histoire rurale, l’histoire économique et sociale, l’écologie politique, la géographie historique… Historiens et historiennes de l’environnement s’intéressent tant aux environnements physiques du passé qu’aux pratiques et aux représentations qu’ils ont pu générer. C’est évidemment la dimension temporelle qui est au cœur de l’approche d’histoire environnementale, mais la dimension spatiale ne peut être ignorée, que ce soit à travers les processus de territorialisation ou les jeux d’échelles, dès lors qu’entre en ligne de compte la dimension matérielle des phénomènes étudiés. Comme pour la géohistoire, un colloque organisé par le RUCHE à Lyon en 2018 avait confirmé le dynamisme et la diversité des approches, des objets et des perspectives de l’histoire environnementale, ainsi que sa compatibilité avec d’autres sciences…tout en peinant à attirer des géographes, à quelques exceptions près ! Comme la géohistoire, l’histoire environnementale peine à élaborer un cadre méthodologique et théorique unificateur au-delà de quelques grands principes. Comme la géohistoire, l’histoire aurait donc tout à gagner à échanger avec les disciplines pour stabiliser les concepts et les méthodes qu’elle mobilise.

Malgré les frontières disciplinaires, force est donc de constater l’intérêt du dialogue interdisciplinaire, compte-tenu des points communs entre histoire environnementale et géohistoire de l’environnement : les objets d’étude, l’importance accordée à la réflexion spatiale, la place des sources historiques et des mémoires, l’ouverture interdisciplinaire bénéfique sinon nécessaire, les collaborations académiques, les objectifs opérationnels n’en sont que quelques-uns. Ces convergences plus ou moins anciennes, plus ou moins ténues, plus ou moins formalisées témoignent de l’interpénétration des approches historiques et géographiques dès lors qu’il s’agit d’étudier la dimension environnementale et ses dynamiques complexes, impliquant des jeux d’échelle spatiale et temporelle. Le colloque organisé les 1er, 2 et 3 décembre 2022 à Mulhouse entend poursuivre et renforcer ce dialogue sur les questions environnementales, en mettant au cœur des discussions la notion de frontière, comme objet historique et géographique, ou pour questionner les frontières disciplinaires, institutionnelles, méthodologiques ou didactiques. Ce colloque vise donc à interroger et (r)établir les liens entre l’histoire environnementale d’une part, la géographie et la géohistoire de l’environnement d’autre part, et plus généralement à réfléchir, toutes disciplines confondues, aux interactions entre l’environnement, le temps et l’espace.

Convergence and borders of environmental studies

English version available soon. In the meantime, please refer to the abstract and the suggested appraoches.

Approches suggérées
Suggested approaches
Approches suggérées

Les thématiques traitées pourront inclure, sans s’y restreindre :

1. Frontières et passerelles académiques

Qu’est-ce que l’histoire environnementale ? Qu’est-ce que la géohistoire de l’environnement ? Les termes académiques renvoient à des traditions scientifiques, des historiographies, mais aussi des approches, un vocabulaire, des objets de prédilection. Certains sont communs à la géographie et à l’histoire, d’autres plus exclusifs à l’une ou l’autre discipline. Dans d’autres pays que la France, les limites méthodologiques ou institutionnelles se placent ailleurs. La confrontation des pratiques disciplinaires dans différents pays, les réflexions épistémologiques, le questionnement des concepts structurants et de leur portabilité, le retour d’expérience sur les barrières académiques ou au contraire, sur les coopérations transdisciplinaires, voire interdisciplinaires permettront d’identifier et de remettre en question d’éventuelles frontières disciplinaires. Des liens existent par ailleurs, non négligeables, avec d’autres sciences : écologie, archéologie, climatologie, sciences politiques… qui seront susceptibles d’être questionnés. On pourra enfin s’intéresser au rapport qu’entretiennent ou que peuvent entretenir la géohistoire et l’histoire environnementale avec des courants plus ou moins proches : time geography, géographie historique, géographie de l’environnement, histoire globale ou connectée, histoire rurale ou urbaine…

2. Questionner les limites spatiales et chronologiques

Les échelles humaines et naturelles ne s’accordent pas toujours. Lorsqu’il est question d’environnement, quelle est la pertinence des échelles temporelles et spatiales définies par l’homme ? D’une part, la division classique des périodes historiques laisse entrevoir autant de continuités que de ruptures, invitant à passer outre les marqueurs chronologiques arbitraires et souvent définis par un événement, alors même que Fernand Braudel montrait dès 1949 que certains phénomènes n’étaient intelligibles que sur le temps long. D’autre part, les biotopes ignorent les bornes frontières, et davantage encore les lignes immatérielles, incitant à étudier des phénomènes au-delà des limites anthropiques, notamment nationales, pour considérer des échelles « naturelles » globales comme locales. Faut-il pour autant systématiquement privilégier une approche biorégionale et sur le temps long, considérant que les politiques environnementales s’exercent aussi dans des cadres spatiaux et temporels qui ne sont pas forcément ceux du milieu naturel ? Quelle est la place de l’évènement, de l’approche comparée ou encore des échelles nationales dans l’étude diachronique des relations entre les humains et leur environnement ?

3. Obstacles et traits d’unions environnementaux : rivières, montagnes, villes…

Un troisième axe du colloque pourra porter sur des milieux particuliers en contexte frontalier. Souvent qualifiées de « frontières naturelles », les montagnes, forêts et rivières qui servent de support aux limites entre territoires, notamment étatiques, n’ont acquis ce statut que tardivement, au gré d’interprétations et de récupérations historiques et à partir du moment où l’acception du terme frontière revêt une dimension linéaire. A l’inverse, des espaces comme les villes, dont le périmètre physique et administratif est a priori incompatible avec une dimension transfrontalière, outrepassent désormais volontiers les limites étatiques, invitant les habitants comme les décideurs à élaborer (ou non) des stratégies pour en tenir compte. Il faut aussi compter avec les frontières que l’on repousse, comme la frontier nord-américaine. On peut enfin penser aux interfaces entre milieux, zones frontières dépourvues (ou non) de limites anthropiques : littoraux, piémonts, rives ou lisières… Ces espaces particuliers, fortement anthropisés ou désertiques sont à la fois des obstacles et des espaces de circulations, des marges et des traits d’union. Comment, par conséquent, ont-ils été pensés, gérés, aménagés au fil des siècles ? A quel point, dans quelle mesure la frontière s’est-elle imposée comme élément déterminant de l’évolution des environnements, des politiques, des pratiques et des représentations qui y sont liées ?

4. La norme au défi de la frontière : droit, régulations, coopérations…

Le quatrième axe du colloque portera plus particulièrement sur une approche croisée du droit, de la géographie et de l’histoire, dans le but d’explorer les rapports et les interactions pouvant exister entre le droit et l’espace, dans une perspective diachronique. L’approche géo-légale (ou géographie juridique, ou géographie du droit) connaît par exemple un engouement récent, notamment dans le domaine de l’environnement. L’histoire du droit peut également revêtir une double dimension spatiale et environnementale, lorsqu’il se construit, s’exerce et se discute autour de territoires ou d’objets particuliers. L’instauration de cadres juridiques peut par ailleurs susciter des contestations et des stratégies de contournement, ou au contraire, aboutir à des coopérations. Le thème des frontières privilégié ici, offre la possibilité d’interroger les relations entre droit et production de normes, espace et environnement dans une double logique comparative : spatiale à travers, notamment, le contexte transfrontalier, temporelle et méthodologique en confrontant les approches historique et géohistorique.

5. Sciences fondamentales, sciences appliquées

Le cinquième axe du colloque s’intéressera plus spécifiquement à la transposition, dans le domaine appliqué, des recherches fondamentales conduites en histoire de l’environnement, en géohistoire et plus généralement dans les études diachroniques de l’environnement. Si les chercheurs de ces disciplines ont pu être amenés à mobiliser leurs savoirs dans le cadre de recherches – action autour de la connaissance des risques et des catastrophes (séismes, inondations, avalanches), de la compréhension des paysages et de leur trajectoire (espaces forestiers, vallées fluviales, etc.), des rapports politiques à l’environnement, etc., les questions restent nombreuses aux frontières entre recherche fondamentales et recherches appliquées. Elles peuvent concerner les méthodologies et l’approche critique, la finalité de ces recherches appliquées, les relations qui existent entre le chercheur et le donneur d’ordre (notamment concernant les temporalités) et la manière dont les premiers sont impliqués dans la co-construction de la recherche-action. Le colloque sera l’occasion à la fois d’un retour d’expérience et d’un espace de réflexion sur l’avenir de la recherche appliquée dans le domaine de l’environnement, et à ce titre, accueillera favorablement les propositions issues d’acteurs institutionnels et issus de la société civile (milieux politiques, agents de l’État et des collectivités territoriales, organisations non-gouvernementales et associations…)

Suggested approaches

Proposals may focus on one or several of the following topics, but are not limited to them.

1. Academic borders and bridges

What is environmental history ? What is geohistory of the environment, and how is it different from the “geographic history” approach ? These academic denominations refer to characteristic scientific traditions, particular approaches, distinctive vocabularies and specific objects. Some of them are common to history and geography, others are only pertinent in one field or another. In other countries than France, academic and scientific borders are different. Confronting different traditions, epistemologies and concepts, their portability and the collaboration established despite or thank to these differences would allow to identify and to question potential scientific and academic borders. We should also take into accounts the important links that exist with other social sciences and humanities interested in an environmental approach, such as ecology and environmental sciences, archeology, political sciences, climatology… We could finally study the porous borders of sub-disciplines within history and geography, such as time geography, historical geography, global or connected history, urban history…

2. Questioning spatial and temporal boundaries

Natural and human scales rarely match. When studying the environments, how relevant are man-defined temporal or spatial scales? On one hand, classical divisions of time in historical periods show as much continuity as fractures, inviting to go beyond chronological boundaries that are often based on human, rather brief events. Indeed, Fernand Braudel did show in 1949 that some phenomena are only understandable when studied over a long time span. On the other hand, biotopes tend to ignore border stones or immaterial lines, inviting us to study phenomena over human-made limits and to consider global as well as local “natural” scales. However, are we obliged to stick to such a bioregional and long-term approach when environmental policies and practices can also be shaped by anthropicaly-defined settings? How legitimate is the study of an even, the comparative approach or the national scale when studying the relationship between humans and their environment?

3. Environmental bridges and fences

A third line of reflection could focus on specific environments in a border context. Often characterized as “natural borders”, mountains, forests and rivers supporting limit lines between territories inherited such a status late in history, when borders and boundaries started to designate the same linear object. On the opposite, spaces such as cities, whose boundaries can seem incompatible with a cross-border dimension, are now prone to overflow state boundaries, forcing inhabitants and decision-makers to design new strategies taking this context into account (or not). Boundaries that are pushed (such as the American frontier) and environmental interfaces like seashores, foothills, edges and other thresholds can also be taken into account. Such particular environments, whether strongly anthropized or desert, can be obstacles and circulation spaces, peripheries and links between spaces. How have they been perceived and managed throughout history? How did a “border” or “boundary” status shape the evolution of a specific environment and the policies, practices and representations linked to it?

4. Law and border: regulation, cooperation, contestation

The fourth axis of the conference will focus on a crossover approach of law, history and geography to question the diachronic links and interactions between regulations and space. The geo-legal approach has recently sparked a lot of academic interest, including on environmental matters. Law history can also include both a spatial and environmental dimension when it focuses on legislation about specific territories or specific objects. Legal frameworks can also generate contestation, circumvention strategies or cooperation. Focusing on borders and boundaries allows to question the relationship between regulation, space and environment in a twofold comparative perspective: a spatial one, including cross-border situations, and a temporal and methodological one, confronting historical and geohistorical approaches.

5. Fundamental vs. applied sciences

Finally, we wish to question how fundamental research focusing on times and spaces of the environment can feed an applied science. Many historians, geographers and other scientists have managed to participate in action research on topics like risk and disasters knowledge, the evolution of landscapes, the political relationships to the environment… but many questions remain when focusing on the boundary between applied and fundamental research. Such questions could include methodology and critical approaches of environmental topics, goals of action research, relationships between researchers and decision-makers (especially regarding temporality) and the ways academics can engage in such research. The conference will provide the opportunity to create a forum for feedback and discussion about the futur of applied research on the environment. The organizers will thus welcome proposals from institutions, governments, administrations and civil society.

Bibliographie indicative

  • Annales de géographie « Le droit : ses espaces et ses échelles », 2020/3-4 (n° 733-734), 2020.
  • Deprest, Florence. « Chapitre 33. Géographie historique, géohistoire, histoire spatiale : trajectoires française et anglophone », , Géographies. Épistémologie et histoire des savoirs sur l’espace, sous la direction de Clerc Pascal, et al. Armand Colin, 2019, pp. 210-216.
  • Développement Durable et Territoire, « Géographie(s) et Droit(s) », vol.6, n°1, 2015.
  • Fressoz Jean-Baptiste, Graber Frédéric, Locher Fabien et al., Introduction à l’histoire environnementale, Paris La Découverte, « Repères », 2014.
  • Benjamin Furst, « Frontières, limites et environnement en Alsace aux XVIIe et XVIIIe siècles », Source(s), 2020, pp.55-74.
  • Giacona Florie, Martin Brice, Eckert Nicolas , Desarthe Jérémy, « Une  méthodologie de la modélisation en géohistoire : de la chronologie  (spatialisée) des événements au fonctionnement du système par la mise en  correspondance spatiale et temporelle », Physio-Géo , 2019, p.171-199
  • Grataloup, Christian, Introduction à la géohistoire, Paris, Armand Colin, collection Cursus, 2015
  • Graybill Andrew R., « Boundless Nature: Borders and the Environment in North America and Beyond », in Andrew C. Isenberg (éd.), The Oxford Handbook of Environmental History, Oxford/New-York, Oxford University Press, p. 668-687
  • Heasley Lynne, MacFarlane Daniel (éd.), Border Flows: A Century of the Canadian-American Water Relationship, Calgary, University of Calgary Press, 2016
  • Ingold Alice, « Écrire la nature De l’histoire sociale à la question environnementale ? », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 66, no. 1, 2011, pp. 11-29.
  • Jacob-Rousseau, Nicolas (dir.), « Géohistoire/géo-histoire : quelles méthodes pour quel récit ? », Géocarrefour, vol. 84, n°4, 2009
  • Langston, Nancy. « Thinking like a Microbe: Borders and Environmental History », The Canadian Historical Review, vol. 95, n° 4, 2014, p. 592-603
  • Mathis, Charles-François et Vrignon, Alexis, Numéro thématique « Frontières et environnement », Revue du Rhin Supérieur, 2021.
  • Nordmann Daniel, Frontières de France. De l’espace au territoire, XVIe-XIXe siècles, Paris, Gallimard, 1999.
  • Ribeiro, Guilherme. “The Origin of Geohistory in the Works of Fernand Braudel: A chapter in the history of geographical thought”, Annales de géographie, vol. 686, n° 4, 2012, pp. 329-346
  • Sahlins Peter, Boundaries. The Making of France and Spain in the Pyrénées, Berkeley, University of California Press, 1898.
  • Torre Angelo, « Un ‘tournant spatial’ en histoire? Paysages, regards, ressources », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 63, n° 5, 2008, p. 1127-1144.
  • Valette Philippe, Carozza Jean-Michel (dir.), Géohistoire de l’environnement et des paysages, Paris,  CNRS Editions, 2019, 441 pages
  • Worster Donald, « Appendix: Doing Environmental History » in Worster Donald (éd) The Ends of the Earth: Perspectives on Modern Environmental History, Cambridge, Cambridge University Press, 1989, p. 289-308.
  • Worster Donald , « World without Borders: The Internationalizing of Environmental History », Environmental Review, vol. 6, n° 2, 1982, p. 8–13.

Frontière Canada-USA (Google Earth)
Comité d’organisation

  • Benjamin Furst, ingénieur de recherche en histoire environnementale, UHA
  • Brice Martin, maître de conférences en géohistoire, UHA
  • Teva Meyer, maître de conférence en géopolitique, UHA
  • Audrey Sérandour, post-doctorante, UHA
  • Gaël Bohnert, doctorant, UHA

 

Le colloque est également organisé et soutenu par le Réseau universitaire de chercheurs en histoire environnementale (RUCHE).

Conseil scientifique

  • Melanie Arndt (Albert-​Ludwigs-Universität Freiburg)
  • Didier Boisseuil (Université de Tours)
  • Jawad Daheur (CNRS)
  • Elsa Devienne (Northumbria University)
  • Magalie Franchomme (Université de Lille)
  • Florie Giacona (INRAE)
  • Charles-François Mathis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
  • Nancy Meschinet de Richemond (Université Paul Valéry Montpellier 3)
  • Emilie-Anne Pepy (Université Savoie Mont Blanc)
  • Xavier Rochel (Université de Lorraine)
  • Philippe Valette (Université Toulouse Jean Jaurès)

Modalités pratiques

Conditions de soumission
Submission
Conditions de soumission

Les propositions de communications (entre 2000 et 5000 signes espaces compris) doivent être accompagnées d’une courte présentation des auteurs et si possible, d’une bibliographie sommaire. Elles peuvent être soumises en anglais ou en français.

Ces propositions sont à envoyer par courriel à benjamin.furst@uha.fr et brice.martin@uha.fr avant le 1er avril 2022. Après examen des propositions par le comité scientifique, une réponse sera envoyée au plus tard à la fin mai.

 

Submission

Submissions need to include an abstract of the presentation (between 2000 and 5000 signs, spaces included) and a short bio of the author(s). It can also include a short bibliography. 

Proposals can be written in French or in English

Submissions are to be sent to benjamin.furst@uha.fr et brice.martin@uha.fr before 1st April 2022. After review by the scientific committee, notifications will be sent not later than the end of May.

Informations pratiques
Practical information
Informations pratiques

Le colloque aura lieu du 1er au 3 décembre 2022 à Mulhouse. Les deux premières journées (jeudi-vendredi) seront dévolues aux différents panels. Ceux et celles qui le souhaitent pourront prolonger leur séjour le samedi 3 décembre pour une sortie de terrain.

Les langues du colloque seront le français et l’anglais.

La prise en charge de l’hébergement des participants est prévue, mais ce n’est pas le cas des transports. Une aide au déplacement pourra toutefois être accordée sous condition, notamment pour les jeunes chercheurs.

Practical information

The conference will be held in Mulhouse (France) from 1st December to 3d December 2022. The first two days (Thursday and Friday) will be devoted to the presentations. A optional field trip is planned for Saturday, 3d December.

The languages of the conference will be French and English.

The Université de Haute-Alsace will cover accommodation during the conference. Unfortunately, transportation cannot be fully covered, but we will be offering travel grants,  mainly for junior scholars.