bauer

Fonctions

  • Doctorante au Cresat – EA 3436, Université de Haute-Alsace

Contacts

Parcours

  • Depuis le 01/12/14 Professeur d’histoire-géographie au collège de Pfulgriesheim.
  • 2011-2014   Doctorante allocataire de recherche (bourse Région Alsace) au CRESAT, EA 3436, Université de Haute-Alsace, « La céramique de poêle dans l’espace rhénan à la Renaissance : une histoire des économies, des sociétés, des arts ».
  • 2010-2011   Classe préparatoire CAPES d’histoire-géographie (admise au rang 117) – Université de Strasbourg.
  • 2009-2010   Classe préparatoire CAPES d’histoire-géographie (admissible) – Université de Strasbourg.
  • 5/09/2009 au 15/09/2009  Séminaire doctoral « Approches méthodologiques en géoarchéologie. Argos et le Péloponnèse », EFA.
  • 2007-2009   Master d’Archéologie des Mondes Anciens, « Les tombes d’enfants du Céramique d’Athènes : la place des jouets dans les contextes funéraires (XIIe au Ve siècle avant Jésus-Christ) », Mention Bien  – Université Marc Bloch, Strasbourg.
  • 2004-2007   Licence d’histoire – Université Marc Bloch, Strasbourg.
  • 2003-2004   Baccalauréat économique et social – Lycée Stanislas, Wissembourg.

Activités de recherche

Thèse de doctorat

  • 4 em année de doctorat sous la direction de Pierre FLUCK (UHA) et de Jean-Jacques Schwien (UDS).
  • Sujet : « La céramique de poêle dans l’espace rhénan à la Renaissance : une histoire des économies, des sociétés, des arts ».
  • Le poêle est un moyen de chauffage déjà bien connu. D’après les pots de poêle découverts à Strasbourg ou Bâle, il est né vers 800 dans l’espace rhénan. D’abord de piètre qualité, il a connu une transformation majeure au XIVe siècle, avec l’adoption définitive du carreau comme module primaire. Dans l’espace germanique, d’abord, dans le reste de l’Europe à partir du XVIIIe siècle ensuite, il est alors devenu un moyen de se chauffer omniprésent. Les derniers ateliers de production disparaissent dans la première moitié du XXe siècle, parallèlement à l’essor du chauffage central individuel. Nos nouvelles habitudes de confort l’ont pourtant réhabilité depuis une vingtaine d’années, comme chauffage d’appoint cette fois.
    Le poêle à pots avait une simple fonction utilitaire. Le poêle à carreaux, en revanche, a aussi été un meuble décoré dans les pièces à vivre : le carreau, moulé ou peint, est en effet devenu le support de figures de toutes sortes, évoluant au gré des modes et des couches sociales. Toute la gamme des décors d’architecture ont pu être mis en œuvre : héraldique, religieux, animal, végétal, symbolique, architectural… Le montage du poêle lui-même a été propice en outre à des figures composées, parfois simple juxtaposition de modules identiques, comme une tapisserie, parfois thèmes complémentaires autour d’une figure centrale, comme un tableau héraldique ou religieux. A titre d’exemple, de nombreux poêles de la Renaissance ont eu une crucifixion comme motif central, entourée des douze apôtres ou du cycle des vices et vertus ; au XVe siècle, des figures de preux ou des chevaliers ont pu encadrer le blason d’une famille noble.
    De nombreux travaux ont déjà été consacrés au poêle : un répertoire bibliographique a pu réunir près de 80 pages de références publiées avant 1998. Beaucoup toutefois sont des monographies de découvertes ponctuelles, d’un atelier de potier, d’un type de décor. Les synthèses régionales, comme celle de J.-P. Minne pour l’Alsace (1977), et surtout interrégionales, sont rares. De même, les réflexions sur des chronologies longues font défaut.
    Ces dernières années, les découvertes archéologiques ont été suffisamment nombreuses pour justifier un large bilan. Le cadre géographique embrassera l’espace du Rhin supérieur, de Bâle à Spire et des Vosges à la Forêt Noire, de sorte à transcender les frontières actuelles. Le cadre chronologique se situera entre 1350 et 1630, des origines à la guerre de Trente Ans, soit la période du carreau moulé.
    Le projet portera plus précisément sur les figures du poêle. Il n’en existe encore aucune vue d’ensemble. Les outils utilisés seront pluriels : objets de fouilles, collections de musées, gravures et dessins. Parmi ces collections, une attention particulière sera portée aux moules de poêle, un élément de la production jusqu’ici quasi complètement négligé. De même, les milieux sociaux qui ont livré de grandes quantités d’objets ou de références iconographiques sont aussi très divers et peuvent être groupés en quatre catégories : habitat urbain, habitat rural, carreaux miniers, châteaux. On accordera une importance particulière à l’aspect quantitatif, informant à la fois sur la quantité de carreaux que mobilise un poêle, sur d’éventuelles réfections (ou sur une généalogie de poêles successifs) et sur le degré d’équipements de ces différents types d’habitats. Une approche conjuguant richesse et qualité (des matériaux) devra répondre à la problématique d’éventuelles disparités dans les niveaux de vie (comparaison entre le milieu castral et les sites industriels d’extraction des métaux, par exemple). Dans quelle mesure le poêle peut-il être considéré comme signe de richesse ? On peut imaginer – comme cela paraît pouvoir être montré sur un site minier – que les populations les plus démunies équipent leur poêle de matériaux de récupération.
    Une des missions essentielles sera de recenser les différents types de motifs et d’en réaliser une cartographie. Celle-ci devrait dégager des aires pour chaque motif décoratif et permettre d’approcher d’une part la problématique des circulations de produits et de goûts esthétiques, d’autre part de resserrer la maille en direction de la localisation des ateliers de potiers. En même temps, on conservera à l’esprit l’affirmation de « modes » esthétiques dépassant l’échelle d’un petit territoire voire transrégionales, et on testera leur confrontation avec les découpages territoriaux. Qu’est-ce qui inspira des figurations innovantes (la diffusion des gravures a-t-elle joué un rôle ?)? Combien de temps durent de telles modes ? (on s’efforcera d’affiner les datations des sites connus). On se questionnera également si de tels matériaux sont susceptibles de refléter le passage du catholicisme au protestantisme dans la région, en particulier dans l’expression de l’usage de motifs religieux.
    Concernant les techniques de fabrication, la thèse (inédite) de J.-P. Minne (1991) ou celle de Sophie Steltze-Hüglin  pour la région fribourgeoise permettent une approche relativement documentée. Ce qui l’est sans doute moins, c’est la connaissance plus précise de l’élaboration des émaux à base d’oxydes métalliques. Il paraît judicieux de mettre en œuvre une caractérisation très rigoureuse des couleurs (à partir d’un nuancier ou charte de couleurs), et de mettre en relation leurs variations avec les différents paramètres : composition des glaçures, leur épaisseur, la présence ou l’absence d’engobe (qui rend les teintes plus lumineuses), la nature de la céramique qui en constitue le substrat. C’est dire l’importance qu’il y a à engager un volet archéométrique (notamment tests microchimiques, éventuellement compositions isotopiques qui pourraient permettre de remonter jusqu’aux gisements producteurs du plomb). Conjointement, les analyses de pâtes sont susceptibles de caractériser dans l’idéal autant de catégories de matières premières qu’il y a d’ateliers de potiers, dans la mesure où ceux-ci privilégient des approvisionnements locaux.

Principaux thèmes de recherche

  • Archéologie
  • Histoire
  • Histoire de l’art
  • Sociétés
  • Histoire des techniques

Publications

  1. D. Bauer, « ROTH HEEGE (Eva), Ofenkeramik und Kachelofen. Typologie, Terminologie und Rekonstruktion », Revue d’Alsace, 140, 2014, p.482-483.
  2. D. Bauer, « Sous-notices feu : chauffage, éclairage », Dictionnaire Historique des Institutions de l’Alsace. La lettre F, Fasicule n°7, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, 2014.
  3. D. Bauer, « La céramique de poêle des sites miniers du Val d’Argent », Bulletin du Val de Lièpvre, trente-sixième cahier, 2014, p.23-40.
  4. P. Fluck et alii, « Altenberg. Autopsie d’une mine médiévale », Archéologia, n°517, janvier 2014, p.46-57.
  5. D. Bauer, « Un habitat près du groupe Berg Armo », Pierre Fluck et alii, Mines et métallurgie des non-ferreux en Alsace au haut Moyen Age au XVIe siècle (Altenberg/Sainte-Marie-aux-Mines, Steinbach), 2013, p.107 et 134.
  6. D. Bauer, « La céramique de poêle du sondage Fouchelle 5 », Pierre Fluck et alii, Mines et métallurgie des non-ferreux en Alsace au haut Moyen Age au XVIe siècle (Altenberg/Sainte-Marie-aux-Mines, Steinbach), 2013, p.107 et 134.
  7. D. Bauer, « Les carreaux de poêle du Petit Arnsberg », l’Outre-Forêt. Revue du cercle d’histoire et d’archéologie de l’Alsace du Nord, n°161, 2013, p.7-13.
  8. D. Bauer, « Le Petit Arnsberg et son poêle », l’Outre-Forêt. Revue du cercle d’histoire et d’archéologie de l’Alsace du Nord, n°160, 2013, p.2-6.
  9. D. Bauer, Rapport d’intervention, 1er juillet 2012, Château du Fleckenstein, octobre 2012.
  10. D. Bauer, Rapport de sondage, Château du Petit Arnsberg, mai 2012.
  11. D. Bauer, Rapport de sondage, Château du Fleckenstein, janvier 2012.
  12. D. Bauer, « Un inventaire de la céramique de poêle de Bas Patris 3», in FLUCK P. (dir.), Mines et métallurgie à l’Altenberg, Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), Xe-XVIe s., rapport de Projet Collectif de Recherches 2011, 2012.
  13. FLUCK P., BAUER D., BOUVIER J.-F., CLERC P., DISSER A., GAUTHIER J. et NODOT E., Mines et métallurgie à l’Altenberg, Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), Xe-XVIe s., Projet Collectif de Recherches 2009-2011, résumé 2010, Archéologie Médiévale, 2011.
  14. D. Bauer, « La céramique culinaire du Carreau Patris », in FLUCK P. (dir.), Mines et métallurgie à l’Altenberg, Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), Xe-XVIe s., rapport de Projet Collectif de Recherches 2010, pp. 39-54.

Communications sans actes / Communications diverses

  1. « Ceramic stoves and their tiles in Alsace, France (XIVth-XVIth centuries) », SMA Student Colloquium, Queen’s University Belfast, 13th-15th November2014.
  2. « PCR Mines et métallurgie non-ferreux, Alsace du IXe au XVIe siècle », Journée Archéologique régionale, Mulhouse, 29 mars 2014.
  3. « La céramique de poêle alsacienne : premiers essais de cartographie », Doctoriales des Médiévistes du Grand-Est, Luxembourg, 18 juin 2013.
  4. « Le Petit Arnsberg et son Kachelofe », visite-conférence dans le cadre des Journées de l’Archéologie, Obersteinbach, 9 juin 2013.
  5. « La céramique de poêle alsacienne : marqueur d’évolutions », Journées Doctorales Humanités de l’ED 520, Mulhouse, 23 mai 2013.
  6. « Le Petit Arnsberg et son Kachelofe », visite-conférence dans le cadre de l’été culturel du cercle d’histoire de la Wengelsbach (WENGELS’ART 2012), Obersteinbach, 23 août 2012.