L’étude des territoires nucléaires a presque exclusivement été menée sous l’angle du risque et de ses perceptions, occultant la diversité des dynamiques spatiales de ces sites aux caractéristiques socio-économiques propres. Approchée par la cindynique, la territorialisation du complexe atomique trace une géographie uniquement euclidienne, où la distance à la centrale s’impose comme élément explicatif des relations entre l’espace et le nucléaire.
Partant du constat d’un besoin de caractériser les territoires nucléaires afin d’accompagner leur transition, le projet NuclearScale propose une méthodologie interdisciplinaire et comparative en trois tâches, à la rencontre du droit, de la géographie, de l’histoire et des sciences économiques, afin d’objectiver les déterminants des périmètres d’influences socio-économiques des centrales et de dénaturaliser la construction « d’échelles optimales » pour la reconversion de leur territoire.