Dialogue franco-allemand en géographie de l’énergie : ateliers jeunes chercheur.e.s
Porteur du projet : Teva Meyer
Durée : 2023-2024
Description
De la Communauté européenne du charbon et de l’acier de 1951, portée par six pays d’Europe occidentale, à l’Union de l’énergie au sein de l’Union européenne en 2015, qui vise à l’indépendance énergétique de l’Europe, la politique énergétique constitue l’un des éléments centraux de l’intégration européenne. Pourtant, comme le montrent les débats houleux sur l’évolution de la taxonomie européenne en 2021 ou la problématique de la dépendance européenne à l’égard de la Russie – mise sur le devant de la scène suite à la guerre en Ukraine en 2022 -, des positions divergentes persistent en Europe. Comme le montre l’adoption de l’European Green Deal en 2020, les Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cependant, il n’existe pas de consensus sur les moyens, les voies et les instruments à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. La “transition énergétique” représente donc un “consensus ambigu”. La relation franco-allemande est emblématique de cette situation. Si le rôle de la production d’électricité d’origine nucléaire apparaît comme le point de désaccord le plus évident, les voies de la transition énergétique suivies en France et en Allemagne divergent également sur d’autres points : développement de l’éolien terrestre et maritime, place du charbon et du gaz, origine des matières premières énergétiques, orientation centralisée/décentralisée des marchés énergétiques, etc. C’est précisément là qu’intervient la série de manifestations scientifiques en deux parties pour les jeunes chercheurs 2023-2024. L’objectif est de mettre en relation les “transitions énergétiques” en France et en Allemagne à la lumière des approches de recherche actuelles et de promouvoir les échanges scientifiques transfrontaliers. Les ateliers offrent un cadre de rencontre entre jeunes chercheurs français et allemands dans le contexte de la géographie spatiale de l’énergie, afin de rompre la situation actuelle de “mutisme” mutuel et de faire dialoguer les deux communautés scientifiques séparées. De cette manière, les jeunes chercheurs pourront créer de nouveaux réseaux pour leur développement scientifique. De plus, les jeunes doctorants et post-doctorants français et allemands spécialisés dans le domaine de l’énergie seront encouragés à collaborer afin de promouvoir la cohérence dans ce domaine de recherche, l’échange de théories et de méthodes utilisées de part et d’autre de la frontière et l’émergence d’une “culture” commune. En outre, les ateliers contribuent à faire avancer la recherche sur les politiques énergétiques en Europe et en particulier sur la comparaison franco-allemande. Grâce à la participation de chercheurs travaillant dans des domaines différents, les ateliers peuvent permettre une comparaison de cas illustrant les conditions spatiales de l’hétérogénéité ou de l’homogénéité des transitions énergétiques. Une attention particulière sera accordée aux processus de négociation autour de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables.
Financeurs
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