Fessenheim : Construction et évolution d’un territoire transfrontalier par ses réseaux d’acteurs

Porteur du projet : Teva Meyer

Durée : 2020-2022

Description

Les premiers travaux menés sur l’histoire transnationale du militantisme antinucléaire à Fessenheim ont montré́ l’existence d’un territoire réticulaire transfrontalier construit entre la France, l’Allemagne et la Suisse par des réseaux d’acteurs polarisés par la centrale de Fessenheim. Focalisées sur la genèse de la contestation, ces recherches ne permettent ni de faire état de la complexité typologique de ces réseaux et des territoires qu’ils dessinent, ni d’évaluer leurs dynamiques. Ce programme propose de documenter les dynamiques de déterritorialisation et/ou de reterritorialisation du nucléaire dans le Rhin supérieur en examinant la construction des réseaux transfrontaliers d’acteurs militants, politiques, administratifs, industriels et économiques ainsi que leurs reconfigurations suivant la fermeture du CNPE de Fessenheim. Cette recherche, mobilisant des historiens, géographes et anthropologues, repose sur trois axes de travail. Le premier vise à constituer un T0 en identifiant les réseaux transfrontaliers d’acteurs constitués par la centrale de Fessenheim et les projets nucléaires avortés dans le Rhin supérieur. Le deuxième propose de questionner les reconfigurations de ces systèmes et des territoires qu’ils produisent suite à l’annonce de la fermeture de la centrale et au développement de projets de reconversion en observant les processus de disparition/apparition/repositionnement d’acteurs. Enfin, le troisième axe ambitionne de mettre en place les outils méthodologiques permettant de monitorer les transformations futures des systèmes d’acteurs durant le processus d’arrêt et de démantèlement de la centrale.

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